CIVE et méthaniseur
Potentiel de production des cultures intermédiaires à vocation énergétique

Potentiel de production des cultures intermédiaires à vocation énergétique

Les cultures intermédiaires peuvent être considérées soit comme des cultures multiservices (MSCC) qui sont incluses dans la rotation pour différents objectifs agronomiques (limitation du lessivage de l'azote, stockage du carbone...), soit comme des matières premières utilisées pour produire du biogaz en fermenteur par un processus de digestion anaérobie (DA)). L'étude donne un panorama des impacts agronomique et environnementaux, de l'usage des cultures intermédiaires à vocation énergétique elles sont  considérées comme des cultures de couverture énergétique (CCE ou CIVE), et donne une estimation du potentiel de production de biogaz et de leur intérêt quant à la réduction des énergies fossiles, dans un contexte de changement climatique.

Qui: 

Université de Toulouse, INRAE, UMR AGIR, F-31320, Castanet-Tolosan, France
Université Paris-Saclay, INRAE, AgroParisTech, UMR Ecosys, F-78850, Thiverval-Grignon, France

Date de fin de projet

2023

Responsable scientifique

Julie Constantin (UMR AGR), Sabine Houot (ECOSYS)

Description du projet

Les cultures intermédiaires peuvent être considérées soit comme des cultures multiservices (MSCC) qui sont incluses dans la rotation pour différents objectifs agronomiques (limitation du lessivage de l'azote, stockage du carbone ...), soit comme des matières premières utilisées pour produire du biogaz en fermenteur par un processus de digestion anaérobie (DA)). Dans cette étude, elles sont  considérées comme des cultures de couverture énergétique (CCE ou CIVE).  Certains pays européens explorent l'idée de remplacer certaines cultures  par des CCE pour la production de biogaz, accompagnée de mesures réglementaires spécifiques afin d'éviter la concurrence avec les cultures alimentaires pour l'utilisation des terres et de maintenir les services des cultures tels que la limitation de la lixiviation de l'azote. En France, des études (ADEME 2018B, 2021) ont donné une estimation de 18 et 23 Mt couvrant 11 à 30% de nos besoins en gaz d'ici 2050, mais sur la base d'hypothèses simples et de calculs grossiers.  Nous présentons  les résultats du chapitre 5 de la thèse de C. Launay (Launay 2023) sur l'estimation de la production potentielle de CEC à l'échelle de la France et les impacts sur la production alimentaire et sur l'environnement. L'une des originalités de ce travail a consisté à concevoir une chaîne de modélisation combinant différents modèles afin de représenter les différents processus depuis le champ jusqu'à la production d'énergie. Nous l'avons ensuite appliquée à l'échelle de la France.

Objectif

Nous présentons  les résultats du chapitre 5 de la thèse de C. Launay (Launay 2023) sur l'estimation de la production potentielle de CEC à l'échelle de la France et les impacts sur la production alimentaire et sur l'environnement. 

Région géographique

France

Méthodologie

L'une des originalités de ce travail a consisté à concevoir une chaîne de modélisation combinant différents modèles afin de représenter les différents processus depuis le champ jusqu'à la production d'énergie. Nous l'avons ensuite appliquée à l'échelle de la France.

Dans cette études,  4 scénarios ont été implémentés:
1/ Scénario de base avec les systèmes de culture actuel
2/  Extension des cultures de couverture multiservices pour produire différents services écosystémiques en plus de la réduction de la lixiviation de l'azote, tels que l'apport d'azote à la culture suivante avec les légumineuses ou l'augmentation du stockage du carbone dans le sol avec les graminées
3/ Cultures de couverture énergétiques + introduction de la digestion anaérobie de ces CCE. Les espèces CCE ont été choisies pour leur potentiel élevé de production de biomasse ;
4/ Extension des cultures énergétiques : Modification des rotations et de la précocité des cultures afin d'intégrer davantage de CCE et de produire plus de biogaz.

Voir aussi

Pour les données brutes, contacter les responsables scientifiques du projet